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Photo du rédacteurFranck Houdas

Richard Virenque

Dernière mise à jour : 4 août 2023

Coureur préféré des Français dans les années 1990, Richard Virenque a connu la célébrité et la gloire assez rapidement. Classé dans la catégorie des grimpeurs, il n’avait pas froid aux yeux et décidait de réaliser des échappées à tout moment. De son enfance au Maroc jusqu’à son apothéose, retour sur la vie du chouchou du cyclisme tricolore.


Avant toute chose, il est important de préciser que ce livre a été publié en novembre 1997, soit quelques mois avant l’affaire Festina.


Livre « Richard Virenque » de Guillaume Rebière
©Fnac

L’art de l’échappée solitaire. Voilà la façon pour définir Richard Virenque. À l’heure actuelle, où Internet est rempli de milliers d’images, il est difficile d’en trouver une du Richard Virenque coureur professionnel sans qu’il ne porte un maillot à pois. Pour cause, le Français est connu pour ses performances extraordinaires en montagne le plus souvent lors du Tour de France. Mais avant de parler de sa carrière professionnelle, d’où vient son amour pour le vélo ?


Son frère, compétition et RMO

Dans ce livre, le lecteur apprend d’abord que Richard Virenque aimait les courses... automobiles. Voulant toujours rivaliser avec plus fort que lui, Richard se mesurait sans cesse à son frère aîné Lionel. Mais c’est lorsque celui-ci rejoignit le Vélo Sport Hyérois que le déclic pour le vélo apparaît. À treize ans, il décroche sa première licence et fait trois saisons aux côtés de Lionel. Richard le sait, pour pouvoir s’améliorer, il faut d’abord qu’il batte son frère. Et pour le battre, il faut bien sûr l’observer. C’est ce que fait le cadet à tel point qu’il en oublie de préparer son CAP de plomberie : « Je séchais les cours pour suivre Lionel sur ses routes d’entraînement. J’aurais fait n’importe quoi pour y arriver, je bidouillais même les mots d’excuse. » Admiratif de la volonté farouche de l’effort d’Hinault et appréciateur du panache victorieux de LeMond, Virenque change plusieurs fois de clubs. Cela ne l’empêche pas de remporter la plupart des courses qu’il dispute.


À ce moment-là, passer professionnel devient une obsession ou plutôt une obligation : « Compte tenu de mon niveau d’études, j’avais le choix entre gagner le SMIC toute ma vie ou faire carrière... » avoua le Varois. Et à force de participer à de nombreuses courses, il finit par se faire remarquer par Marc Braillon, patron de la société RMO, qui lui offre son premier contrat professionnel.


Le chien fou détesté se transforme en leader d’équipe apprécié

C’est bien sûr lorsqu’il devient professionnel que le livre commence à être intéressant. Ligne après ligne, le lecteur remarque que les premiers mois du Français au sein de l’équipe de RMO ne sont pas faciles : Richard fait quelques courses par-ci, par-là mais ne convainc pas trop son staff. Ses équipiers lui reprochent même son manquent de style sur le vélo ainsi qu’une tendance incontrôlable à l’offensive tout-terrain. En somme, il « pédale de travers ». Aïe, sa marque de fabrique en prend un coup. Mais ça ne fait ni chaud ni froid pour Virenque et il contenue de courir de la même façon. Et ça va payer ! Son coup d’éclat en 1992 lors du Tour de France le rendra populaire auprès du grand public : dès la deuxième étape, alors qu’il ne la gagne pas, il endosse le maillot jaune qui le perdra le lendemain. Et c’est ainsi qu’est né Richard Virenque dans le cœur des Français.

Richard Virenque lève le doigt en signe de victoire.
Richard Virenque s’impose sur le Tour de France, le 20 juillet 1997 à Courchevel. / ©AFP

Quelques jours plus tard après sa non sélection au championnat du monde de Benidorm, Richard quitte RMO pour Lotus-Festina, où il retrouve Pascal Lino mais amène surtout son préparateur physique qu’il adore tant, Bruno Roussel. Eh oui, Richard joue la carte de la sécurité et du long terme malgré l’appel de contrats plus juteux. Il deviendra d’ailleurs l’un des coureurs le mieux payé de sa génération. S’en suit ensuite sa première victoire sur le circuit professionnel sur le Tour du Limousin (deuxième au classement final), ses participations aux courses et notamment à celles de la Grande Boucle, son point d’orgue : 1994, 1995, 1996, 1997. Ses belles performances dans les Alpes à Courchevel ou bien à l’Alpe d’Huez ont fait chavirer les cœurs tricolores et créé une sollicitation médiatique de grande envergure, appelé la Virenquemania : sa côte de popularité augmente. Il en devient même le leader de l’équipe Festina et « le recruteur ».


Voici trois anecdotes du coureur aussi savoureuses que ses échappées :

  • A 18 ans, il participe au Tour de la région PACA. Lors de la première étape, le peloton n’a pas parcouru 500 mètres que Virenque s’enfuit dans le col Bayard. Il tiendra 120km, aura six minutes d’avance à l’arrivée, remportera le classement final et, déjà, le maillot à pois.

  • De 1994 à 1997, Richard Virenque termine le Tour de France avec le maillot à pois sur ses épaules. Un record ! Il remporte également le prix de la combattivité en 1996 et 1997.

  • Lors du Tour 1994, pour Richard Virenque, le maillot à pois ne signifie pas meilleur grimpeur du Tour, mais plutôt « meilleur grimpeur du monde ».

Mon avis : Avant de lire ce livre, je connaissais Richard Virenque de nom. Je savais que c’était un cycliste français et qu’il était impliqué dans l’affaire Festina en 1998, mais j’ignorais totalement son début de carrière. Alors forcément ce livre m’a intéressé quand je l’ai vu, surtout qu’il y a de très belles photos de l’époque. En plus de ça, il y a des témoignages du coureur et de Bruno Roussel, son préparateur de physique depuis toujours. Un livre assez court (environ 90 pages) mais de bonne qualité quand on ne connait pas Richard. Le seul point négatif mais ce n’est pas de la faute de l’auteur Guillaume Rebière : j’ai eu du mal à m’imaginer les scènes. Peut-être du fait que je n’ai pas connu cette époque. Mais sinon, livre que je recommande pour connaître l’aventurier à panache de la décennie 90.


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