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Photo du rédacteurFranck Houdas

La légende Kobe Bryant

Dernière mise à jour : 4 août 2023

Kobe Bryant a été le joueur le plus marquant de toute une génération. Grâce à une volonté irréelle et une confiance inébranlable, le « Black Mamba » a été cinq fois champion NBA avec les Lakers et deux fois champion olympique avec la Team USA. Son destin a été ponctué de sommets sportifs mais aussi de psychodrames. Sa tragique disparition avec sa fille Gianna, dans un accident d’hélicoptère le 26 janvier 2020, laisse un vide immense.


Livre « La légende Kobe Bryant » de Thomas Berjoan et Yann Ohnona
©Fnac

Enfant de la balle, élevé en Italie puis en France, Kobe Bryant a fait rêver plus d’une personne. Michael Jordan étant son idole, il a égalé la technique de la star des années 90 mais également épousé son palmarès, son élégance balle en main et ses mimiques. Mais avant tout, Kobe était, et restera, un des arrières les plus brillants de l’histoire du ballon orange.


Kobe conforme

Dans ce magnifique livre, les premières pages rappellent des mauvais souvenirs au lecteur : la mort de Kobe Bryant. Avec une préface de Tony Parker, environ une quinzaine de pages est consacrée à la tragique disparition de la star américaine. Fort heureusement, les pages suivantes sont beaucoup plus joyeuses. Nous découvrons l’enfance italienne de Kobe, son amour pour le basket, ses années lycée au Lower Merion High School où il cherche l’attention des médias, mais surtout son envie obsessionnelle de devenir le nouveau Michael Jordan, son idole, voire de le dépasser. Il était le seul de sa génération pour prendre au premier degré ce rêve de faire comme MJ et se donner tous les moyens possibles pour y parvenir. À tel point qu’ « il finit par maîtriser la panoplie offensive et les mimiques » du leader des Bulls, selon les dires de Phil Jackson qui a entraîné les deux monstres. C’est pour cela que Kobe est tant admiré par les passionnés de basketball. Drafté par les Hornets en 13ème position, celui qui est surnommé « Black Mamba », en référence au film Kill Bill, jouera pour deux décennies aux Lakers de Los Angeles. Une longévité lui offrant la possibilité d’affronter à plusieurs reprises Air Jordan et de l’interroger en plein match sur un geste technique, le tir à reculons, qu’il veut réussir à exécuter comme lui.

Michael Jordan et Kobe Bryant
Sur cette image restée célèbre, en plein match, pendant une série de lancers-francs, Kobe interroge son modèle sur le tir à reculons qu'il veut réussir à exercer comme lui. / ©RMC Sport

Vingt ans d’une carrière hors-norme, marquée par des hauts et des bas, très bien expliqués dans cet ouvrage : ses débuts inquiétants avec les Lakers, ses duels face à Jordan, sa relation avec Phil Jackson et celle plus ou moins compliquée avec Shaquille O’Neal, sa détermination à n’importe quelle heure de la journée et de la nuit, ses blessures... Vingt années à écrire une partie de l’histoire d’un club mais surtout du basket américain des années 2000-2010 : cinq fois champion NBA (2000, 2001, 2002, 2009, 2010), quatre fois MVP du All-Star Game (2002, 2007, 2009, 2011) et quatrième meilleur marqueur de l’histoire de la NBA avec 33 643 points inscrits, devant... Michael Jordan (32 292).


Kobe Bryant et Tim Duncan
Kobe Bryant (à gauche) tente de prendre le ballon à Tim Duncan (à droite). / ©RadioCanada

L’étoile Bryant

Attiré pendant longtemps par une sixième bague NBA, Magic Mamba a été au cœur d’un débat : celui du meilleur joueur de la génération. Alors, Kobe Bryant ou Tim Duncan ? Si ce dernier était considéré comme le meilleur sur le terrain, l’ancien n°8 et 24 des Lakers a été le plus marquant en jouissant d’une cote de popularité plus élevée à travers le monde. Mais KB24 n’a pas brillé uniquement sous le maillot des Lakers. Il a emmené la Team USA au sommet de son art en remportant le championnat des Amériques en 2007 mais surtout en décrochant l’or aux Jeux Olympiques 2008 et 2012. Celui qui s’entraînait jour et nuit a permis à l’équipe nationale de rester invaincue de 2007 à 2012, toutes compétitions confondues. Une équipe composée de stars, une première depuis la Dream Team de 1992.


Kobe Bryant tente un shoot.
Avant de prendre feu, lors de son dernier match, Bryant rate ses cinq premiers tirs de la soirée. / ©The J-Notes

Le livre nous remémore également un souvenir douloureux : sa terrible blessure au tendon d’Achille en 2013, ce qui sonne le début de la fin. Ne voulant pas que la blessure soit considérée comme la dernière goutte d’une orange pressée, « Magic Mamba » fera tout pour sortir par la grande porte, trois ans plus tard, en claquant 60 points pour son dernier match en NBA contre Utah. Par la suite, Bryant est devenu le premier joueur à voir ses deux numéros de maillots retirés par une même équipe. Durant son après-carrière, même en ne portant pas de jersey des Lakers, Kobe a continué à performer. En 2018, il remporte un Oscar pour son court-métrage Dear Basketball, devenant ainsi le premier ancien sportif de haut niveau à décrocher une telle récompense. Il fut également investi dans le basket féminin en endossant le costume d’entraîneur de l’équipe de sa fille Gianna, dont cette dernière était surnommée « Mambacita » au vu de son talent bryantesque. Son destin vers la WNBA était tout tracé mais malheureusement, la vie en a décidé autrement...


Difficile de ne retenir que trois anecdotes quand on sait la vie que Kobe Bryant a eu :

  • Enfant, Kobe suivait son père Joe aux entraînements mais surtout aux matches. Pendant l’échauffement, le fan de Magic Johnson shootait avec les partenaires de son père. Puis à la mi-temps, il fonçait sur le parquait pour faire admirer son adresse au public. Et enfin, après la rencontre, il provoquait les coéquipiers de Joe en un-contre-un. Une soif pour le basket dès le plus jeune âge.

  • « J’ai décidé de ne pas aller à l’université et de déménager mes talents en NBA. » Voilà la phrase lâchée par Kobe Bryant, le 29 avril 1996, après la fin des cours au Lower Merion High School. Jamais un arrière n’a réussi à franchir le fossé entre le basket de lycée et celui de la ligue pro. Ni Jordan, ni Magic, ni Bird ! Kobe deviendra le premier.

  • En 2007, OJ Mayo, top lycéen de sa génération, participe à l’académie Kobe Bryant. Il lui demande de s’entraîner avec lui. L’arrière des Lakers accepte, le prévenant qu’il passera le chercher à trois heures. Mais Kobe ne passera jamais. Le lendemain, un peu furieux, Mayo demande une explication à Bryant. Sa réponse fut toute simple : « Trois heures du matin ! Pas de l’après-midi, OJ... »

Mon avis : Quel livre ! Je n’ai jamais été fan de la NBA mais en tant que passionné de sport, il faut bien admettre que Kobe Bryant était le plus fort de sa génération. Les différents sujets abordés sont bien choisis et très bien expliqués : sa relation avec Shaquille O’Neal, son caractère et sa façon de voir les choses, l’obsession du sixième titre... Les photos sont juste sublimes et apportent un vrai plus au bouquin. Les différents témoignages, hommages et interviews m’ont permis de cerner un peu plus la star des Lakers. Les 11 punchlines mémorables de Kobe définissent parfaitement sa Mamba Mentality. Bref, un livre à dévorer !


Kobe Bryant seul sur le parquet pour son dernier match.
Kobe Bryant après son dernier match NBA face aux Utah Jazz en avril 2016. / ©La Croix

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