Un match de foot, des gamins, une équipe japonaise : les amateurs de sport pensent tout de suite à Captain Tsubasa, ce dessin-animé très populaire dans les années 1980. Mais Captain Tsubasa est avant tout une série de mangas avant d’être un animé. Focus sur l’un des meilleurs mangas jamais réalisés sur le football.
C’est sûrement l’animé de football, voire de sport, le plus connu au monde, loin devant L’école des Champions ou Foot 2 rue. Captain Tsubasa, plus connu en France sous le nom d’Olive & Tom, a fait rêver plus d’un footballeur. La série Captain Tsubasa, publiée de 1981 à 1988, comporte un total de 37 volumes que le lecteur peut séparer en trois grosses parties : le championnat national benjamin, le tournoi national des collèges et le championnat international cadet.
Tsubasa Ohzora dans l’équipe de Nankatsu
Les 25 premiers tomes sont consacrés à l’équipe de Nanktasu. On assiste tout d’abord à la fameuse rencontre entre Tsubasa Ohzora (Olivier Atton), jeune garçon qui rêve d’offrir la Coupe du monde au Japon, et Genzô Wakabayashi (Thomas Price) puis celle avec Roberto Hongô, ancien footballeur professionnel, qui deviendra son mentor et lui promet de l’emmener au Brésil pour passer professionnel.
Par la suite, l’équipe municipale de Nankatsu, dans laquelle jouent Tsubasa et Wakabayashi, se qualifie pour le championnat national benjamin. Capitaine, Tsubasa affrontera des joueurs tout aussi talentueux que lui tels que les frères Tachibana (les frères Derrick), Jun Misugi (Julian Ross) ou bien encore Hikaru Matsuyama (Philippe Callaghan). Mais c’est grâce au duo magique qu’il forme avec Tarô Misaki (Ben Becker) que Tsubasa emmène ses coéquipiers en finale. C’est alors que l’équipe de Meiwa (la Muppet), représentée par Kojirô Hyûga (Mark Landers) et Ken Wakashimazu (Ed Warner), pose de sérieux problème à Nanktasu : malgré les blessures de Tsubasa et la non disponibilité de Wakabayashi et Misaki, Nankatsu arrive à décrocher le titre national. Mais Roberto ne tient pas sa promesse et repart seul au Brésil. Quant à Misaki et Wakabayashi, le premier quitte la ville avec son père et le second se rend en Allemagne pour y faire carrière.
Mais il en faut peu au jeune footeux pour abandonner définitivement le football. Celui qui a grandi avec un ballon de foot comme ami entre au collège et remporte deux titres nationaux des collèges avec l’équipe de Nankatsu. Il se lance donc le défi de décrocher une troisième fois le titre, synonyme d’invincibilité. Opposé de nouveau au capitaine Hyûga dont ce dernier joue sous le maillot de la Tôhô, Tsubasa ne battra pas son plus grand rival. La finale s’achève sur un match nul et donc sur la victoire partagée de Nankatsu et Tôhô.
Place à la scène internationale
Fini les matchs nationaux, il est grand temps pour Tsubasa et ses coéquipiers d’affronter le football européen et sud-américain. Une équipe nationale cadette a été créée, réunissant tous les meilleurs joueurs du Japon pour participer au premier championnat international cadet, organisé à Paris. Eh oui, le Parc des Princes est mis à l’honneur dans ce manga (et qu'il est bien dessiné !) ! Ce championnat marque le grand retour de Misaki et Wakabayashi aux côtés de leurs anciens coéquipiers et adversaires. Roberto, entraîneur d’une équipe brésilienne junior, est également présent en France. L’équipe nippone parvient à se qualifier en finale contre l’Allemagne après une série de matchs très disputés contre l’Italie de Gino Fernandez (considéré comme le meilleur gardien d'Europe), l’Argentine de Juan Diaz et la France de Pierre Alcide et de Louis Napoléon.
Le Japon connaît les pires difficultés face au gardien allemand Muller mais finit par avoir raison de cette forteresse et finit par soulever le trophée. Après avoir constaté la progression de Tsubasa, Roberto lui propose son aide pour devenir footballeur professionnel au Brésil. Tsubasa accepte sa proposition mais doit finir son année de collège. Quant aux autres joueurs, ces derniers passent des concours pour intégrer différents lycées et participer ainsi au championnat national des lycées.
Difficile de faire ressortir trois anecdotes pour ce manga. Alors voilà plutôt trois footballeurs qui ont inspiré des personnages de Captain Tsubasa :
Manga des années 1980, Captain Tsubasa ne pouvait passer à côté de Diego Maradona. Si beaucoup d'actions et de techniques sont inspirées directement du génie argentin, Maradona a aussi eu le droit à son personnage : Diaz.
La France a aussi eu le droit à son représentant. Même si Emmanuel Petit a plus inspiré le physique du personnage que son style de jeu, il est l'origine de Pierre Alcide.
Socrates est une des inspirations de Yôichi Takahashi, l’auteur de Captain Tsubasa. Celui qui a été surnommé « Le docteur » s’est vu attribué le personnage de Roberto.
Mon avis : En 24 ans d’existence, c’est la première fois que je lisais une série de manga. Et je ne regrette pas ! Bien entendu, Captain Tsubasa est une fiction : les tirs du milieu de terrain ne sont pas fréquents dans la réalité, les gardiens ne prennent pas appuis sur les poteaux pour réaliser un arrêt... Mais cela ne m’a pas empêché d’apprécier d’être aux côtés de Tsubasa et de Ryō Ishizaki (Bruce Harper). J’avais même parfois l‘impression d’être avec eux sur le terrain.
Arrivé vers le tome 15, j’ai ressenti un léger décrochage de l’histoire mais Takahashi a su redonner un petit élan qui m’a permis de me remettre dedans. C’est bien dommage que la plupart des rencontres se ressemblent, provoquant ainsi chez le lecteur un sentiment d’ennui et de déjà-vu. Il en va de même pour le texte, la redondance se fait ressentir. Heureusement que les phrases sont assez courtes permettant au lecteur de vivre intensément les matchs. Je ne pense pas que je lirai la suite Captain Tsubasa - World Youth.
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