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Photo du rédacteurFranck Houdas

5 questions à Ianis Periac : « Ce livre m’a permis de me réapproprier toutes les Coupes du monde. »

Dernière mise à jour : 5 août 2023

Pratiquement un an après la sortie de son premier livre Foot Thérapie, Ianis Periac a profité d'une saison de Coupe du monde pour publier son deuxième livre Les anti-héros de la Coupe du monde de football. C'est avec plaisir qu'Ianis a consacré quelques minutes de sa journée pour répondre à mes questions. Discussion entre deux passionnés de foot.


Ianis Periac
Ianis Periac /©Hugo Sanudo

Hello Ianis, comment t'es venu l'idée de rédiger ce livre ? À l’approche de la Coupe du monde au Qatar, mon éditeur (Les Editions Braquage, ndlr) m’a fait une commande d’un livre sur cet évènement. J’ai accepté mais je me suis rapidement dit « Comment faire quelque chose de différent ? ». La seule solution pour moi était d’en faire un qui ne ressemblait pas aux autres et de le regarder sous un autre angle.

C’est à partir de là que j’ai trouvé l’angle des anti-héros intéressant. Ce sont des personnages qui peuvent plus ou moins nous ressembler : ils n’ont pas toutes les caractéristiques du héros pour gagner mais finalement, si on les regarde avec bienveillance, on découvre qu’ils peuvent être inspirants.

La sélection des anti-héros a-t-elle été difficile ? Comment les as-tu choisis ? Je n’ai choisi que des footballeurs que j’aimais et des histoires que j’avais envie de raconter. Ce qui était important pour moi, hormis qu’il y ait un lien fort avec la Coupe du monde, c’était de m’assurer que ces personnages-là aient une histoire inspirante à dire et qu’elles soient différentes les unes des autres. Je ne voulais pas que toutes les histoires aillent dans le même sens. Je souhaitais vraiment une diversité de parcours, évoquer différentes Coupes du monde et les explorer. J’ai donc choisi des histoires qui me semblaient les plus fortes et les plus représentatives d’une époque. C’est un livre moins personnel que le premier (Foot Thérapie, ndlr) mais finalement c’est un livre très sentimental puisqu’il me ressemble un peu.

Livre « Les anti-héros de la Coupe du monde de football » d'Ianis Periac
Le livre en question / ©Sport à lire

Parmi ces 17 anti-héros, lequel est ton préféré ? (Rires) Très bonne question ! À force de les rédiger et de passer du temps dessus, j’ai fini par me les approprier. J’ai même l’impression qu’ils font tous partie de ma famille ! (Rires) Donc je les aime tous, vraiment ! C’est un peu comme si tu me demandais de choisir entre mon frère et ma sœur. Mais si je devais en choisir un, je dirais Moacir Barbosa. Non pas parce qu’il se rapproche plus de mes valeurs mais plutôt parce qu’il est le doyen parmi ces 17 anti-héros. Il a joué la Coupe du monde 1950, une Coupe du monde que je ne connaissais pas très bien. Je trouve son histoire incroyable dans la puissance qu’elle dégage, la détresse que cela a procuré chez les Brésiliens, les impacts que cela a eu sur la société et sur sa vie.

Pickles le chien qui retrouve le trophée volé en 1966, n'est-ce pas l'histoire la plus insolite de l'Histoire de la Coupe du monde ? Clairement ! Dans le classement des plus insolites, cette histoire est tout en haut. On pourrait en faire un film tellement qu’elle est incroyable. Les rebondissements et les mésaventures de cette histoire ne s’arrêtent jamais. On n’est pas loin d’un polar. C’est grâce à toutes ces histoires insolites et méconnues qu’on s’approprie une Coupe du monde. Quand tu connais l’histoire de ce trophée, c’est quelque chose d’encore plus fort. Tu as vraiment l’impression que c’est un objet fétiche.

Ton premier livre Foot Thérapie raconte tes voyages à travers les stades et les matches les plus chauds du monde. Ce deuxième livre Les anti-héros de la Coupe du monde de football est plutôt l'addition de nombreuse histoires insolites. Pourquoi racontes-tu le football d'une autre manière comparé aux autres livres existants ?

Je pense que faire la même chose que ce qui existe déjà, ça n’a pas grand intérêt. Il y a des auteurs qui le font mieux que moi. J’adore le foot pour les sentiments et les vibrations que cela me procure, pour les moments que j’ai vécus quand j’étais petit, pour les matches que je regarde à la télé... C’est ça qui me fait vibrer ! Je pense qu’il n’y a pas de foot sans sentiment et sans émotion.

La place du sport dans la sociologie est ce qu’il y a de plus intéressant à regarder dans le football : tout ce que ça peut dire sur nous, sur notre société, tout ce que ça peut nous apprendre, à quel point ça peut nous inspirer... Je trouve cela magique. Et en plus, avoir écrit ce livre ça m’a permis de me réapproprier toutes les Coupes du monde, d'avoir l'impression de les avoir vécues et de regarder celle de maintenant avec un œil un peu nouveau.


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« Les anti-héros de la Coupe du monde de football »
©Les Editions Braquage

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